Près de Saint-Michel, il y a tout un quartier piéton avec de nombreux restaurants avec, en devanture, de gentils messieurs qui essaient de vous séduire avec un grand choix de plats et un kir gratuit.

Sans surprise, les plats de nombreux de ces lieux ne sont pas de très bonne qualité. On y trouve souvent des sachets sous vide réchauffés pour une clientèle pressée ou peu exigeante.

Rocaille est l’antidote, avec un vrai cuisinier qui propose des plats faits maison, une cave à vins soigneusement sélectionnée et un accueil authentique. Bref, un bon choix, midi ou soir, dans cet océan de gargotes…

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Même si il est vrai qu’il en faut pour tous les goûts et les bourses, il faut avouer qu’il est difficile de trouver un établissement de qualité dans la foison de restaurants proposés dans le quartier Saint Michel. Il est même conseillé d’éviter la plupart pour éviter de se faire piéger.

C’est pour cette raison que, dans ce quartier, Rocaille fait figure d’exception. Le directeur a fait l’École Ducasse et l’École Ferrandi. La carte n’est pas excessivement fournie, avec un mélange de classiques de la cuisine française : viande, volaille, poisson, quelques plats végétariens… De quoi plaire à tout le monde (avec notamment sept parfums de ravioles de la Mère Maury).

Le restaurant propose également une fondue pour deux personnes ou plus, avec un mélange de fromages français et suisses. Les prix ne sont pas les plus bas du quartier, mais c’est sans doute mérité.

Quant à la salle, elle est cozy, assez sobre, avec de la pierre apparente et du velours rouge, et la grande terrasse donnant sur une ruelle piétonne sera sûrement prise d’assaut dès les beaux jours.

Après quelques olives comme amuse-bouche, nous commençons en partageant une entrée : un éventail de betteraves (deux sortes, avec des tranches fines et plus épaisses, ce qui donne des saveurs différentes) servi avec de la brousse de Corse aux fines herbes, une bonne vinaigrette et des amandes torréfiées. Joli et rafraîchissant.

En plat, nous prenons :

— les ravioles au comté, qui sont servies pas trop chaudes, nous laissant apprécier le goût. D’ailleurs, la sauce est riche mais pas écœurante (ce qui peut être le cas parfois avec ce genre de plat), et l’ensemble se déguste facilement.

— un risotto aux petits légumes (qui peut être servi avec des Saint-Jacques poêlées, et/ou un accord de vin). Le risotto est tout mignon avec ses petits légumes croquants posés dessus, juste à la bonne température, crémeux mais pas trop. Un très bon choix.

Si la mousse au chocolat maison nous fait de l’œil avec son poivre Voatsiperifery, notre choix se porte finalement sur la crème brûlée maison, avec de la fève de Tonka râpée et ajoutée au mélange, ce qui donne un goût particulier.

Ce dessert est servi froid (et c’est très bien comme ça), plus liquide que nous attendions (mais ce n’est pas un problème non plus), le directeur nous explique tous les ingrédients (il s’y connaît) et l’ensemble est très réussi. Une bonne fin de repas !

Rocaille fait le choix osé de proposer de la vraie cuisine française faite maison dans un quartier de faux-semblants, et nous souhaitons de la chance à son propriétaire, qui mérite de réussir par sa passion et gentillesse.

C’est probablement la terrasse qui fera toute la différence pendant les beaux jours, mais l’intérieur est agréable aussi, et avec quelques plats qui changeront avec les saisons, il y aura toujours une bonne raison de revenir.

Les prix sont un peu plus élevés que chez les concurrents, certes, mais la qualité des plats l’explique, et finalement vous serez plus heureux ici que dans certains autres restaurants du quartier où l’on va une fois et mais pas deux.

Testez Rocaille et vous ne serez sûrement pas déçus.

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Rocaille – Bistrot, terrasse, vins (ici) est ouvert tous les jours pour le déjeuner et le dîner

Réservation en ligne sur le site du restaurant

Site web / Instagram

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