Loin de la hype de certains restaurants (pas de site web, pas de réservation en ligne…), mais près de nos hôtels 😜, Caluche a pu se construire une réputation solide pour sa cuisine française inventive mais sans fioritures. Méconnu par beaucoup, adoré par ceux qui le connaissent, nous y sommes allés pour un de nos plus agréables déjeuners, depuis un moment…

À contre-courant des restaurants parisiens qui construisent leur réputation sur la qualité de leurs photos plutôt que leurs mets, Caluche est un lieu sans chichi et très masculin, du patron Benjamin Fourty (avec au moins 15 ans d’expérience dans la restauration) jusqu’au chef Benjamin Augier de Moussac, en passant par toute l’équipe, d’une grande maîtrise et gentillesse.

Ici, on sent que la cuisine est une chose sérieuse, et le vin encore plus. D’ailleurs, leur cave à vin apparente est une merveille qui rendra tout le monde jaloux.

Partagé en deux salles, c’est un lieu ni trop grand ni trop petit, bien placé en retrait du bruit de la rue Mouffetard, avec un zinc, des tables en formica, des mosaïques au sol et un tableau ou deux aux murs, pas plus. Fort des traditions de la cuisine française, une confiance tranquille règne ici.

Caluche propose un menu déjeuner trois plats à 33€, assez honnête pour le quartier, avec un grand choix d’entrées, un choix raisonnable de plats principaux et un choix entre deux desserts ou du fromage pour ceux qui ont encore un petit creux.

La première entrée est un bon ajo blanc – un gazpacho à l’ail et aux amandes – agréablement fort en vinaigre avec des croûtons à l’origan. La deuxième entrée est composée de trévise grillée en tranches, sauce César et gros carrés de parmesan, un ensemble étonnant, simplement mais joliment présenté et délicieusement amer avec du croustillant et du croquant.

Pour les plats nous prenons les gnocchis avec une crème de poivrons, pousses d’épinards et parmesan, servis étrangement tiède et un peu moins fondant que certains gnocchis, mais les petits croûtons de fromage grillés sont excellents, et l’amertume de l’épinard contraste bien avec le côté sucrée des poivrons.

En deuxième plat, le lieu jaune, coco de Paimpol et salicorne, sauce coco et gingembre. Sobrement présenté, le poisson est juste cuit comme il faut et la sauce est subtile et savoureuse. En y repensant, nous salivons encore maintenant !

Les desserts nous appelle (comme d’habitude) et nous prenons chacun des deux proposés dans le menu fixe – un clafoutis de mirabelles et crème crue, et une tartelette chocolat et figue.

Cette dernière est succulente, avec, au fond, de la pâte d’amande, une vraie agréable surprise, et le clafoutis rappelle un dessert maison de notre jeunesse, avec de la crème presque comme de la chantilly. Vraiment succulent.

Quel bon repas chez Caluche ! La salle paraît neutre, la présentation des assiettes aussi, mais chaque plat est maîtrisé, mémorable.

Peut-être la prochaine fois (car il y aura une prochaine fois), nous y irons pour le dîner, avec un bon verre de vin et un calvados pour finir !

Et sinon, vous pouvez y passer un bon moment à toute heure de la journée (en dehors du week-end). Il n’y a pas de fermeture entre le déjeuner et le dîner, et le bar / café est ouvert dès 9h du matin !

---

Caluche (ici) est ouvert du lundi au vendredi de 9h à minuit. Déjeuner de midi à 13h30, dîner de 19h30 à 21h30

Réservations uniquement par téléphone : 01 45 87 89 40

Pas de site web / Pas de page Facebook / Instagram (rien depuis septembre 2023)

What3Words ///planons.essayons.vidons

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Caluche (@caluche_cafe_cave)