Blog | HPRG L’Afternoon tea ou le brunch à l’anglaise à La Belle Juliette – Hotels Paris Rive Gauche Blog

L’Afternoon tea ou le brunch à l’anglaise
à La Belle Juliette

Lorsque Juliette Récamier effectue un court séjour à Londres avec sa mère en 1802, elle provoque de véritables émeutes. Tout Londres se bat pour la recevoir, une multitude d’articles sont publiés dans la presse parlant de la “belle française”. Elle n’a pas pu participer à cette tradition culinaire qu’est “l’afternoon tea” puisqu’il a été crée quelques années plus tard.
“La pratique de l’Afternoon Tea est née en 1840, et doit sa création à la duchesse de Bedford, qui avait ainsi pris l’habitude de se faire servir à 16 heures dans sa chambre des tranches de pain garnies -elles-mêmes créées peu avant par le comte de Sandwich- et des gâteaux.

À partir de la fin du XIXème siècle, cette tradition s’est répandue auprès de l’aristocratie et de la grande bourgeoisie, les dames de l’époque, parées pour l’occasion de gants et de chapeaux, ayant pris l’habitude de s’inviter les unes chez les autres pour ce repas.

L’Afternoon Tea typique est composé de sandwiches au concombre, aux œufs et cresson et saumon fumé, de scones accompagnés de crème fraîche épaisse originaire du Devon et de marmelade, et de gâteaux tels que le Victoria sponge, le tout étant servi sur un plat à trois étages.”Nous savons grâce un texte de Brillat Savarin dans “La Physiologie du goût” que Juliette était gourmande. Nous savons aussi qu’elle était un génie dans l’art de recevoir. Nous avons donc réfléchi avec Agnès, notre cuisinière, à l’Afternoon tea que Juliette aurait pu proposer à ses illustres invités. Nous avons donc écumé les brocantes et les antiquaires pour trouver une multitude d’assiettes, nous avons commandé des kits pour fabriquer des “cake stands” et avons passé une journée à bricoler. Que pensez vous du résultat ?Nous avons souhaité que notre afternoon tea puisse être servi comme un brunch le week end et comme un goûter amélioré à déguster entre amis. Qu’il est agréable de se laisser chouchouter dans un hôtel confortable et de prendre le temps d’apprécier un bon thé, un capuccino, un chocolat onctueux ou enfin une coupe de champagne accompagnés de petites douceurs faites maisons. Car tout est fabriqué sur place par Agnès.

Voici donc le détail de ce que vous trouverez sur le présentoir qui vous sera présenté. Tout d’abord un petit sandwich dont la composition changera tous les jours, des scones tout frais servis avec du beurre conviette et des confitures Trinquelinette. Agnès vous proposera ensuite un de ses cakes dont elle a le secret ou des financier à la pistache ou encore son puddings à la brioche, irrésistibles. Pour terminer ce moment de pure gourmandise, un gâteau au fruit vous tentera au sommet du présentoir.Nous avons, bien sûr, testé l’Afternoon tea et pouvons vous dire que nous sommes absolument conquis. Nous vous conseillons, cependant, d’avoir du temps devant vous afin d’apprécier ce moment exceptionnel de convivialité et de sociabilité.
En voyant la réaction des personnes qui étaient présentes ce jour là, nous vous conseillons de réserver…

L’afternoon tea à la Belle Juliette (ici) est servi du lundi au vendredi de 15h à 18h et le samedi et dimanche en mode Brunch de 13h à 18h.

Deux formules sont proposées :

Classique avec boissons chaude à 25 euros par personne
Ultra gourmande avec une coupe de champagne à 30 euros par personne
Extrait de Souvenirs et correspondance de Madame Récamier par Mme Lenormand

Mai-Juin 1802, Madame Récamier effectue un séjour à Londres avec sa mère.

Pendant la courte paix d’Amiens, Mme Récamier fit un voyage en Angleterre. Je n’en répéterai pas les incidents que M. de Chateaubriand a en partie racontés. La belle Juliette avait reçu précédemment et accueilli avec une bienveillance empressée quelques personnages anglais éminents soit en hommes, soit en femmes, et ils lui avaient inspiré le désir de visiter leur pays. Elle fit le voyage avec sa mère, annoncée et recommandée à la société anglaise par des lettres enthousiastes du vieux duc de Guignes, son fervent adorateur, qui avait été ambassadeur de Louis XVI à Londres, et dont les souvenirs de jeunesse vivaient encore dans le coeur de plus d’une grande dame. Mme Récamier vit intimement la brillante duchesse de Devonshire et sa belle amie lady Élisabeth Forster, qui, plus tard, devait à son tour porter le titre de duchesse de Devonshire. Cette dernière relation se continua: nous revîmes plusieurs fois à Paris la seconde duchesse de Devonshire et son frère le comte de Bristol; ils furent tous les deux au nombre des fidèles de l’Abbaye-aux-Bois, et lors du voyage à Rome de Mme Récamier, en 1824, elle y retrouva cette noble et aimable personne, devenue la protectrice des arts, et faisant aux étrangers les honneurs de cette Rome qu’elle avait adoptée pour patrie. Dans le rapide séjour que Mme Récamier fit à Londres, objet de l’engouement de la société et de la curiosité de la foule, elle se lia aussi intimement avec le marquis de Douglas, depuis duc d’Hamilton, et avec sa soeur.

Le prince de Galles lui témoigna l’empressement le plus chevaleresque; le duc d’Orléans, exilé, et ses deux jeunes frères, les princes de Beaujolais et de Montpensier, n’eurent pas moins d’assiduité et de galanterie pour leur belle compatriote. Les gazettes anglaises ne furent, pendant quelques semaines, occupées qu’à enregistrer les faits et gestes de l’étrangère à la mode. La lettre suivante, adressée par le général Bernadotte à Mme Récamier, pendant son voyage en Angleterre, témoigne de l’effet qu’elle y produisait.

LE GÉNÉRAL BERNADOTTE À Mme RÉCAMIER.

«Je n’ai pas répondu de suite à votre lettre, Madame, parce que j’espérais chaque jour vous annoncer la nomination de l’ambassadeur français près la cour de Saint-James. Des bruits, qui d’abord avaient eu quelque consistance, désignaient le ministre Berthier. Aujourd’hui il n’en est plus question, et l’opinion se fixe sur des déterminations plus essentielles au bonheur public.

«Les journaux anglais, en calmant mes inquiétudes sur votre santé, m’ont appris les dangers auxquels vous avez été exposée. J’ai blâmé d’abord le peuple de Londres dans son trop grand empressement: mais, je vous l’avoue, il a été bientôt excusé; car je suis partie intéressée, lorsqu’il faut justifier les personnes qui se rendent indiscrètes pour admirer les charmes de votre céleste figure.
«Au milieu de l’éclat qui vous environne, et que vous méritez sous tant de rapports, daignez vous souvenir quelquefois que l’être qui vous est le plus dévoué dans la nature est.