Blog | HPRG Juliette Récamier – La Belle Juliette (1777-1849) – Hotels Paris Rive Gauche Blog

Juliette Récamier – La Belle Juliette (1777-1849)

Sans conteste, la plus grande figure féminine de la première partie du 19ème siècle et grande célébrité de l’époque napoléonienne. Elle illumine par sa beauté exceptionnelle et son esprit les salons mondains, littéraires et politiques. Tous les grands hommes du siècle sont amoureux de Madame Récamier.

Juliette a quinze ans lorsqu’elle épouse Jacques-Rose Récamier, riche banquier, de vingt sept ans son aîné. Son mari, lui, fait tout, pendant cette époque de Terreur, pour la protéger de l’influence qu’il juge corruptrice de la société parisienne. Ce qui n’empêchera pas la jeune femme de devenir l’une des figures de proue des événements mondains. Juliette était aussi intelligente, cultivée et pleine de douceur. Elle dansait à ravir, chantait, pinçait de la harpe et jouait du piano. Sa beauté et sa bonté ont fait d’elle une femme d’exception. La danse est l’un de ses plaisirs de jeunesse et contribue à sa mise en scène en public. Elle excella dans cet art, elle aimait la danse avec passion. Elle avait appris la danse du châle. Sa grâce attire tous les regards, y compris celui de Lucien Bonaparte qui, en 1799, la courtise assidûment.

Le salon qu’ouvrit Juliette Récamier devint bientôt le rendez-vous d’une société choisie, mais ne tarda pas à exciter les ombrages du pouvoir. La beauté et le charme de Madame Récamier lui suscitèrent une foule d’admirateurs. Elle fut l’une des premières à se meubler en style « étrusque » et à s’habiller « à la grecque », sous le Directoire, et joua de ce fait un rôle non négligeable dans la diffusion du goût pour l’Antique qui allait prévaloir sous l’Empire.
En 1802, elle se rend en Angleterre, où elle arrive auréolée d’une renommée internationale. Elle séduit par son apparente ingénuité, elle repousse les avances de ses soupirants sans pour autant les rebuter tout à fait.

L’amitié que Madame Récamier entretient avec Madame de Staël à partir de 1807 ajoute à la colère de l’Empereur. Juliette suit pendant cinq ans Germaine de Staël qui, pourchassée par Napoléon, déplace sa cour en province, à Coppet, puis à Chaumont-sur-Loire. En 1811, cette amitié vaut à Madame Récamier d’être exilée à quarante lieues de Paris. Elle choisit alors de voyager. Murat la reçoit à Naples. La nouvelle de l’abdication de son persécuteur, le 6 avril 1814, entraîne son retour. Le salon est rouvert. Elle y retrouve Madame de Staël, elle aussi revenue à Paris.

Éprouvée par de grands revers de fortune, elle alla s’installer en 1819 à l’Abbaye-aux-Bois à Paris, chez son amie la baronne de Bourgoing. Elle n’en fut pas moins recherchée du monde qu’elle fuyait, et vit sa retraite fréquentée par toutes les célébrités de l’époque : Chateaubriand, l’un des plus assidus, resta jusqu’à la mort son ami le plus intime.

Elle était si chaste, et Chateaubriand si vieux, qu’on disait;
Juliette et René s’aimaient d’amour si tendre
Que Dieu sans les punir a pu leur pardonner:
Il n’avait pas voulu que l’une pût donner
Ce que l’autre ne pouvait prendre.

Son salon est plus que jamais le centre intellectuel et artistique de Paris. Il le reste pendant un quart de siècle, jusqu’à la mort du “doux génie” qui l’animait.

Pour en savoir plus sur La Belle Juliette : www.labellejuliette.com